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Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/76

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67. La vitalité est-elle un attribut permanent de l’agent vital, ou bien cette vitalité ne se développe-t-elle que par le jeu des organes ?

« Elle ne se développe qu’avec le corps. N’avons-nous pas dit que cet agent sans la matière n’est pas la vie ? Il faut l’union des deux choses pour produire la vie. »

― Peut-on dire que la vitalité est à l’état latent, lorsque l’agent vital n’est pas uni au corps ?

« Oui, c’est cela. »

L’ensemble des organes constitue une sorte de mécanisme qui reçoit son impulsion de l’activité intime ou principe vital qui existe en eux. Le principe vital est la force motrice des corps organiques. En même temps que l’agent vital donne l’impulsion aux organes, l’action des organes entretient et développe l’activité de l’agent vital, à peu près comme le frottement développe la chaleur.


La vie et la mort.

68. Quelle est la cause de la mort chez les êtres organiques ?

« Épuisement des organes. »

― Pourrait-on comparer la mort à la cessation du mouvement dans une machine désorganisée ?

« Oui, si la machine est mal montée, le ressort casse ; si le corps est malade, la vie s’en va. »

69. Pourquoi une lésion du cœur plutôt que celle d’autres organes cause-t-elle la mort ?

« Le cœur est une machine à vie ; mais le cœur n’est pas le seul organe dont la lésion occasionne la mort ; ce n’est qu’un des rouages essentiels. »

70. Que deviennent la matière et le principe vital des êtres organiques à leur mort ?

« La matière inerte se décompose et en forme de nouveaux ; le principe vital retourne à la masse. »