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Page:Kempis - De l’Imitation de Jésus-Christ, traduction Brignon, Bruyset, 1718.djvu/188

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CHAPITRE XVII.
Qu’il faut se reposer de tout sur la Providence.
Le Maistre.

MOn fils, laissez-moi disposer de vous à mon gré : car je sçai ce qu’il y a de meilleur pour vous.

Vous pensez en homme charnel, & vos jugemens n’ont souvent pour regle & pour principe que des affections humaines.

Le Disciple.

Seigneur ce que vous me dites est vrai. Vous avez sans doute beaucoup plus de soin de moi, que je ne puis en avoir moi-même.

Celui-là est en danger de manquer de beaucoup de choses qui ne se repose pas de toutes choses sur vous.

Faites donc de moi ce qu’il vous plaira : je serai toûjours content, pourveu que ma volonté soit toûjours droite, & entierement conforme à la vôtre.

Car je suis sûr que tout ce que vous ferez, ne pourra tourner qu’à mon avantage.

Soyez toûjours également beni, ô mon Dieu, en quelque état que vous vouliez que je sois ; dans le mépris ou dans l’honneur ; dans l’obscurité, ou dans l’éclat ; dans la joye, ou dans la tristesse.

Le Maistre.

Voilà, mon fils, la disposition où