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Page:Kempis - De l’Imitation de Jésus-Christ, traduction Brignon, Bruyset, 1718.djvu/191

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consoler, qu’on n’en avoit dans la Loi ancienne, lorsque la porte du Ciel étoit fermée, & que la voye du salut étant peu connuë, peu de gens travailloient à se sauver.

Ceux même, qui étoienr Saints & prédestinez en étoient exclus, avant le tems de vôtre Passion & de votre mort.

O quelles actions de graces ne suis-je pas obligé de vous rendre pour avoir montré à tous les Fidéles, & à moi en particulier, le chemin qui mene droit & sans détours à vôtre Royaume éternel !

C’est vôtre vie, ce sont vos exemples qui nous y conduisent sûrement ; & par l’exercice de la patience, nous arriverons enfin jusqu’à vous, qui êtes nôtre couronne & nôtre beatitude.

Si vous ne nous aviez frayé le chemin, qui de nous se mettroit en peine de le chercher & de le suivre ? Helas ! combien y en a-t-il, qui demeureroient fort loin en arriere, si voyant tout ce que vous avez fait ils ne s’excitoient à la ferveur ?

Ni vos miracles, ni vos preceptes, que nous ne pouvons ignorer, n’empêchent pas que nous ne soyons encore tiédes & lâches. Que seroit-ce, si nous n’avions point cette lumiere pour nous aider à vous suivre ?