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Page:Kempis - De l’Imitation de Jésus-Christ, traduction Brignon, Bruyset, 1718.djvu/337

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le voulez ; & je crois sans aucun doute que vous êtes dans ce Sacrement, que vous y êtes tout entier, & comme Dieu, & comme Homme.

Vous desirez que je m’unisse intimément à vous par amour.

Je vous supplie donc par vôtre bonté infinie, & je vous demande une grace spéciale pour cela ; je vous supplie, dis-je, de m’embraser tellement le cœur, que je fonde de tendresse pour vous, & que je ne cherche plus de consolation hors de vous.

Car la divine Eucharistie est le salut de l’ame & du corps ; c’est un remede souverain pour toutes les infirmitez spirituelles ; c’est elle qui me guérit de mes vices, qui modére mes appetits, qui m’aide à vaincre les plus violentes tentations, ou qui en diminuë la violence ; c’est par elle que je reçois une infinité de graces, que ma vertu encore foible se fortifie, que ma foi s’augmente, que mon esperance s’affermit, que la charité enfin s’allume & s’étend de plus en plus dans mon cœur.

Qui pourroit concevoir les biens que vous avez faits, & que vous continuez de faire aux Justes qui communient dignement, ô mon Dieu, ô le refuge & le soutien de l’infirmité humaine, ô l’auteur de toute consolation spirituelle ?