Page:Kerigant - Les Chouans - Épisodes des guerres de l’Ouest dans les Côtes-du-Nord, 1882.djvu/114

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sonnes qui les signèrent n’existant plus en 1848, mon assertion est surabondamment prouvée. Il s’agit d’abord de ses états de service, attestés par les chefs survivants de la Chouannerie en 1814 et 1815, et dans lesquels il est qualifié de chef de la division de Dinan. Les signataires sont : « Le Veneur de La Roche, maréchal de camp pour le Roi en 1795, commandant l’armée catholique et royale des Côtes-du-Nord ; comte Troplong du Rumain, chef de division de l’armée royale ; Morin de La Villecorhin, major en 1799 ; Courson de La Villevalio, colonel du 5e régiment de la garde royale ; Le Nepvou de Carfort, colonel, chef d’état-major de l’armée royaliste des Côtes-du-Nord ; de Keranflech, chef de division ; de Sol de Grisol, maréchal de camp, commandant l’armée royale de Bretagne. »

D’autre part, mon père ayant reçu, le 28 novembre 1814, une lettre de M. le préfet des Côtes-du-Nord, lui annonçant qu’il était compris pour une somme de… dans la répartition de celle de vingt-cinq mille francs « mise à la disposition de Son Excellence M. le maréchal-duc de Dalmatie, gouverneur de la 18e division militaire, pour être distribuée à titre de secours aux fidèles sujets de Sa Majesté de la province de Bretagne[1], »[sic] mon père répondit à

  1. J’ai entre les mains cette malencontreuse lettre, et si j’ai laissé en blanc la somme offerte à mon père, c’est uniquement pour ne pas faire retomber sur un Gouvernement respectable les sottises de ses agents.