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Côtes-du-Nord[1]. Pendant ce temps, on arrêta ma femme ; on la conduisit à Quintin, où on lui laissa la ville pour prison, etc. »

Le commandement de la division de Dinan fut confié à mon père, à cause de ses services, et aussi à cause des biens considérables possédés par la famille de sa femme dans cette contrée. Je fus très étonné, en 1848, quand parut l’ouvrage de M. Théodore Muret, de n’y trouver à peu près aucune mention de mon père, ni, à plus forte raison, du commandement de la légion de Dinan. On en attribuait tout l’honneur à un autre, qui, si honorable que fussent son nom et sa personne, n’était point en situation alors de réaliser cette organisation. Je veux parler de M. Toussaint du Breil de Pontbriand, devenu depuis un des hommes considérables de notre pays. Il avait à peine vingt ans alors qu’on procéda à cette organisation, exigeant des capitaux et une influence dont il était dépourvu, et que mon père possédait comme propriétaire dans le pays et comme ancien chef.

Je ne fus pas surpris outre mesure de cet oubli ; je savais déjà par ma propre expérience, comme

  1. Ce renseignement est peut-être le seul authentique qui mentionne l’organisation de cinq divisions dans l’armée royaliste du département.