Page:Kerigant - Les Chouans - Épisodes des guerres de l’Ouest dans les Côtes-du-Nord, 1882.djvu/125

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la ville pour empêcher tout rassemblement n’avaient trouvé de résistance nulle part. Les postes furent surpris et envahis avec une telle rapidité, que les hommes dont ils se composaient n’eurent guère le temps de saisir leurs armes ni d’essayer une défense tout à fait inégale.

Il y eut bien quelques luttes dans les postes et quelques blessures, mais point de combat, ai-je toujours entendu affirmer. Les soldats eux-mêmes, bien qu’ils aient aussi essayé de se défendre, ne purent opposer une résistance sérieuse. On ne put évidemment se masser nulle part pour combattre ; le relevé des morts, que nous donnerons plus loin, le prouve absolument.

Le général Casabianca, bien qu’ayant des plantons à sa porte, dormit, paraît-il, d’un profond sommeil, jusqu’après le départ des assaillants, assure-t-on. M. le président Habasque dit, page 68, t. IIe, que l’un des grenadiers de garde à la porte du général, et il le nomme pour donner plus de poids à son assertion, « vint avertir le poste de la place de la Liberté de l’arrivée des Chouans. »[sic] Pourquoi ce grenadier, avant d’aller prévenir le poste de la place de la Liberté, ne faisait-il pas réveiller son général ? Pour pallier ces invraisemblances, on a dit que le général Casabianca était arrivé de la veille à