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VI



Pacification de 1800. — Conduite de Bonaparte à l’égard des royalistes. — Cadoudal à Quintin. — A-t-il organisé le complot de la machine infernale ? — Quelle impression m’a laissée le premier Napoléon.

Où en était arrivé le mouvement de 89, en supprimant tous les privilèges de la noblesse, souvent si chèrement acquis par elle ? Qu’était devenue la promesse d’établir à tout jamais la liberté, l’égalité, la fraternité entre les Français ?… Ce beau rêve n’avait pas tardé à s’évanouir devant la Terreur, qui finit elle-même, à force d’excès, par amener le despotisme et tous les bouleversements au milieu desquels la France se débat en vain depuis trois quarts de siècle.

Au point où je suis arrivé de mon récit, la France subit une nouvelle révolution par l’acte du 18 brumaire (octobre) qui mit un terme à cet infâme régime de la Terreur et donna naissance à un nouveau pouvoir.

L’auteur du coup d’État, le général Bonaparte, renversa, aux applaudissements du pays tout entier, l’ignoble joug sous lequel la France gémissait depuis trop longtemps.