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À la suite de l’un de ces mouvements, la troupe de M. de Courson eut une première rencontre avec une colonne de fédérés qui, voulant lui couper le chemin du port de Dahouët, s’était retranchée dans le cimetière du bourg de La Malhoure, près de Lamballe[1].

Elle fut vite débusquée et forcée à une retraite précipitée, avec une perte de quelques hommes. M. Théodore Muret, page 517, t. V de son ouvrage des Guerres de l’Ouest, a fait honneur de cette petite affaire à la division de Dinan : c’est une erreur. La division de Dinan, il est vrai, se trouva à La Malhoure ou auprès ; mais, ayant appris l’approche de la division de Courson, elle s’éloigna sans se joindre à celle-ci et sans attaquer la colonne des fédérés, cela est certain.

Quels furent les motifs déterminants de ce mouvement ? J’en ai entendu diversement parler : à la réflexion, il m’a paru très probable que le chef de cette division, se trouvant dans une fausse position vis-à-vis de M. de Courson, commandant en chef, préféra s’éloigner, le pouvant faire sans que l’on fût en droit de lui adresser des reproches. Cependant, il encourut une grave responsabilité, car si la colonne de M. de Courson, au lieu d’avoir l’avantage dans

  1. Notes de M. Andrieux, l’un des volontaires royaux de la division de Courson.