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cette journée glorieuse pour eux, que ce même jour, à la même heure, une grande et décisive bataille était livrée et allait enfin mettre un terme à la guerre. La terrible bataille de Waterloo eut lieu le 18 juin 1815.

Le lendemain du combat de Saint-Gilles, les royalistes non blessés se dirigèrent du côté du port de Dahouët, pour recevoir un chargement d’armes ; leur nombre ayant triplé, ils avaient besoin de munitions et d’objets d’équipement.

Une petite colonne de marins, venant d’Erquy, voulut s’opposer à ce débarquement ; mais M. le comte de Lourmel du Hourmelin, l’un des officiers montés[1], alla vers eux en parlementaire et fit facilement comprendre à ces marins, de lui connus en partie, que, vu leur petit nombre, ils ne pouvaient, sans une insigne imprudence, songer à entraver ce débarquement. Ils retournèrent donc à Erquy, et les royalistes, après avoir réquisitionné les voitures nécessaires, regagnèrent leur campement ordinaire. Ils y stationnèrent seulement quelques jours, jusqu’au moment où l’on apprit la perte de la bataille de Waterloo, et de là ils vinrent en garnison à Quintin, où on les reçut avec enthousiasme.

Telle fut la prise d’armes des Cent Jours dans les Côtes-du-Nord.

  1. Notes de M. Andrieux.