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fiance que les officiers de cette division m’avaient témoignée en me choisissant dans des temps orageux et malheureux pour leur chef de division, sitôt après la mort tragique de M. du Boishardy, et m’engageant à quitter celle du Comité central, étaient un témoignage trop agréable et trop flatteur pour moi pour que je ne me rendisse pas à leurs désirs. J’ai supporté le fardeau, un autre en profitera. La marche de la colonne rouge ne nous a été d’aucune utilité ; elle n’a procuré à ce pays qu’une plus grande inquisition de la part des républicains, et elle a disparu, enlevant avec elle les armes et le peu de cartouches que nous avions. Les grandes propriétés de M. de Pontbellanger dans l’arrondissement de Quimper devaient naturellement lui faire désirer ce poste. Il ne paraissait pas destiné pour cet arrondissement, puisqu’il avait été nommé pour remplacer Georges Cadoudal et M. Le Chevalier de La Monnaie pour la place de commandant en second, qu’occupe Mercier-la-Vendée.

» Il paraît donc que ces Messieurs ne viennent commander ici que parce qu’on leur a opposé de la résistance dans l’armée de Vannes.

» Deux places de général étaient vacantes dans les deux arrondissements de Quimper et de Tréguier et laissaient un vaste champ aux nominations. L’idiome de ce pays m’est inconnu, sans quoi j’y irais[sic] pour y travailler. Si j’avais été possesseur d’une grande for-