jours accompagner de plusieurs femmes ne les quittant jamais.
Marie Chantard et sa sœur Jeanne étaient au service de Mme Le Gris et furent, comme on le verra, condamnées à la déportation, afin, sans doute, d’intimider les autres ; or, cette rigueur n’intimida personne ; il n’y eut jamais de traîtres parmi elles.
Voici les conclusions du jugement :
« Après avoir entendu le commissaire du pouvoir exécutif en ses conclusions et y faisant droit, le conseil de guerre permanent condamne à l’unanimité le nommé Guillaume-François Le Gris du Val, ex-chef de division des rebelles, dits Chouans, dans le département des Côtes-du-Nord, et Dutertre, contumace, à la peine de mort. »
Après la répétition de la même formule :
« Le conseil condamne à l’unanimité à la déportation, jusqu’à la paix générale, les nommés Jacques Villemain, père, François Hidriot, dit Capel, Jean Le Coq, Jeanne Chantard, François Garnier-Kerigant, Marie Chantard et Louise Le Texier, femme Le Gris, conformément aux dispositions de la loi du 7 juin 1793, ainsi conçue, etc. »
« Le conseil de guerre, après avoir entendu le commissaire du pouvoir exécutif en ses conclusions et y faisant droit, le conseil de guerre permanent