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prouvé, a été le présent prononcé le 17 messidor, au soir — 17 juillet 1797[sic]. »

La lecture du jugement étant terminée, les condamnés furent reconduits à la prison, et les autres accusés mis en liberté.

Quelques heures plus tard, le bruit se répandit dans la ville que les prisonniers, se sentant coupables, avaient renoncé à l’appel, et que le jugement allait recevoir son exécution le lendemain, probablement.

Sans doute, tel était le projet des instigateurs, convaincus d’avoir bien pris toutes leurs précautions pour empêcher les captifs d’appeler de ce jugement ; toutes les mauvaises passions avaient été d’ailleurs excitées contre les victimes de la perfidie révolutionnaire. Cependant les choses, grâces à Dieu, ne se passèrent pas comme l’avaient espéré les indignes meneurs républicains.

Le capitaine-rapporteur, conformément aux clauses du jugement, se transporta à la prison pour en donner connaissance aux condamnés, en présence de la garde sous les armes, commandée par deux officiers.

Aussitôt la lecture achevée, les condamnés interjetèrent appel. Mais comme on refusait de constater en aucune façon cet appel et de l’inscrire au bas du jugement, une lutte véritable s’établit entre les agents