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poste de la Préfecture, parce qu’il lui était formellement interdit d’ouvrir la prison pendant la nuit.

Duviquet ne se trouvant point en situation de forcer la prison et d’exécuter son coup de main, se retira avec sa patrouille et ne tarda pas à rejoindre le gros de la troupe.

On a écrit depuis que des gardes nationaux du poste de la prison avaient reconnu Duviquet. Cela était à peu près impossible, car ces hommes étaient dans l’intérieur de la prison ; d’autre part, ils ne firent aucune démarche pour le faire arrêter. Sans l’incident qui suivit cette tentative, on l’aurait toujours ignorée, j’en suis convaincu.

La patrouille des Chouans put donc aller déposer les uniformes dont elle était vêtue à la maison où elle les avait pris, traverser en partie Saint-Brieuc pour rejoindre, hors ville, le gros de la bande, sans provoquer la moindre alerte.

Les Chouans partirent vers trois heures du matin pour regagner leurs cantonnements.

Carfort et ses hommes restèrent dans les environs de Plédran, et le reste de la troupe, sous les ordres de Duviquet, continua sa route. Duviquet et ses compagnons arrivèrent de bonne heure aux abords d’une station de correspondance royaliste, située au hameau