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Page:Kindt - Pour se damner.djvu/166

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— Je m’appelle Mimi-Pompadour, répondit fièrement la petite. Je ne voulais pas faire de scandale ; j’avais gagné votre jardinier qui m’a aidé à me fourrer dans cet arbre ; je suis tombée, j’ai manqué me casser le cou, ce n’est pas ma faute.

Et elle ajouta, les larmes aux yeux :

— Adieu, mon chéri ; je t’ai vu, maintenant, je m’en vais !

— Ah ! que non pas, ma Mimi ! s’écria l’amoureux garçon ; je pars avec toi, je ne te quitte plus ; je t’adore et je me moque pas mal du reste. Plus de grandeurs ; surtout plus de mariage, ajouta-t-il en se tournant vers la fiancée qui ébauchait une attaque de nerfs. Mon père, vous me pardonnerez, mais sans ma Mimi, je serais mort dans huit jours.

La jolie fille donna un friand coup de hanche, prit à deux mains sa robe collante en satin à bouquets roses, la releva ; montrant ses petits petons Louis XV, et fit une profonde révérence à la société ébahie et furieuse ; puis les deux enfants, se tenant par la main, sortirent de la chambre.