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Page:Kinon - L’Âme des saisons, 1909.djvu/257

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LA NEIGE ET LES LAMPES
IV


ILE OCÉANE


Autrefois j’ai vécu dans une ile couverte
D’un somptueux balancement de palmes vertes,
Entre la ligne et le tropique incandescent,
Au rythme de la mer moussant sur les brisants...

L’air sentait la vanille et la noix de muscade.
On déjeunait de quelques huîtres, un peu fades,
— De celles que la mer balance par milliers
Dans le vaste réseau flottant des mangliers, —
Avec un peu de vin de palme et des goyaves
Qui fondent en parfums et en sèves suaves.