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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/37

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vacances avec les enfants dans le pays de Galles, protesta Harris.

— Il se peut qu’elle aille dans le pays de Galles avant d’aller à Folkestone, ou bien qu’elle aille dans le pays de Galles en fin de saison. Mais ce qui est certain, c’est qu’il lui faudra une villa à Folkestone. Il est possible que je me trompe : je l’espère pour vous, mais j’ai comme un pressentiment que je ne trompe pas.

— Ce voyage va me coûter cher, dit Harris.

— Ce fut dès le début, dis-je, une idée stupide.

— Nous avons été fous d’écouter George, déclara Harris : il nous vaudra de sérieux ennuis un de ces jours.

— Il a toujours été gaffeur.

— Et si entêté !

À ce moment nous entendîmes la voix de George dans le hall. Il demandait son courrier. Je chuchotai :

— Il serait préférable de ne rien lui dire : il est trop tard pour rebrousser chemin.

— Il n’y aurait aucun avantage à le rebrousser, puisqu’en tout état de cause je devrai faire la dépense de cette salle de bains et de ce piano.

George entra, joyeux :

— Eh bien ! cela va-t-il ? Avez-vous réussi ?

Quelque chose dans sa manière de parler me déplut. Harris me sembla avoir la même impression.

— Réussi quoi ? demandai-je.