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Page:Koschwitz - Les Parlers Parisiens, 1896.pdf/107

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Maurice d’Hulst.

Mgr. d’Hulst, recteur de l’université catholique de Paris, conférencier à Notre-Dame, né à Paris, le 10 octobre 1841, a été élevé aux Tuileries dans la compagnie du comte de Paris et du duc de Chartres. Les lignes suivantes, dont il m’a fait lecture chez lui, sont empruntées à son Panégyrique de Jeanne d’Arc, prononcé dans la cathédrale d’Orléans, le 8 mai 1876, p. 40—42. Mgr d’Hulst a gardé exactement la prononciation dont il se sert dans ses sermons et qui représente un compromis entre celle des acteurs et celle de la conversation du grand monde de Paris. Ainsi il évite, dans les mots les, des, mes, etc., aussi bien l’e ouvert des acteurs qui l’e fermé du style familier et leur donne un e moyen, ouvert à demi; il ne prononce la terminaison -ation ni -āsi̯õ ni -ąsi̯õ, mais -ạsi̯õ avec un a moyen de timbre et de quantité; son r est vélaire, mais articulée avec soin et non grasseyée, bien qu’il emploie couramment cette r grasseyée dans la conversation. À Notre-Dame (vaisseau immense) la parfaite limpidité et la sûreté de son articulation compensent, et au délà, ce qui pourrait manquer au volume de la voix; il y prononce distinctement la plupart des e sourds, qui, à une certaine distance, ne sont plus entendus et ne laissent subsister que l’impression d’une articulation soignée de la consonne précédente. Cette même circonstance explique la prononciation exceptionnelle de conseil (p. 71, l. 10), avec une , faible, il est vrai, mais bien distinguée de l’ qui, en général, prend sa place.