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Page:Koschwitz - Les Parlers Parisiens, 1896.pdf/35

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bable que ceux-ci s’accorderent toujours sur l’interprétation des tracés que leur ont donnés leurs appareils.

Mais ne nous perdons pas dans des problèmes qui appartiennent à l’avenir! Ce que nous venons de dire suffira pour excuser les imperfections de notre petite étude. En allant à Paris, en 1891, j’ai voulu voir si, dans les classes élevées, il y a une telle conformité de prononciation, même dans le détail, qu’elle permette de fixer une sorte de bon usage; en quoi l’usage reçu à Paris est conforme à celui des gens bien élévés des différentes provinces; s’il faut faire des distinctions de prononciation et pour les différents genres de style et pour les différents groupes de la bonne compagnie, et quelles sont ces distinctions à faire; quelles sont les particularités de la prononciation des Parisiens de Paris, et comment les provinciaux de la bonne société immigrés à Paris s’arrangent avec elles; enfin, quelle est la prononciation des classes moyennes et quelle influence elle exerce sur celle des hautes classes. Je n’ai pas eu l’illusion de pouvoir trouver, en quelques mois, la réponse à toutes ces questions qui demandent de longues études, cependant j’ai voulu et j’ai pu m’orienter au milieu de ces problèmes et collectioner quelques matériaux qui permettront de jeter un coup d’œil dans le laboratoire de la prononciation vivante. C’est une partie de ces matériaux que je publie dans les pages qui suivent. Ils se composent de quelques échantillons de la «prononciation moyenne» de personnes «qui lisent bien quand ils lisent haut» (voy. p. XIX), et veulent contribuer à éclairer la question compliquée du bon usage. Muni des recommandations de MM. Rod, Rousselot, Mgr. d’Hulst et M. d’Arbois de Jubainville, je me suis présenté chez les honnêtes gens dont on a lu les noms sur le titre de cette brochure et