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Page:Kropotkine — Paroles d'un Révolté.djvu/344

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vrières nous reprochons la constitution d’une aristocratie de privilégiés, qui ne demandent qu’à exploiter leurs frères. Mais ni les unes ni les autres ne peuvent être accusées d’un esprit d’inertie, hostile aux améliorations de l’industrie. L’unique enseignement que nous puissions tirer des entreprises collectives faites jusqu’à ce jour, c’est que — moins l’intérêt personnel, moins l’égoïsme de l’individu ont de chances à se substituer dans ces entreprises à l’intérêt collectif, plus elles ont de chances pour réussir.




Il résulte donc de cette rapide analyse, forcément trop brève, que lorsqu’on nous vante les bienfaits de la propriété personnelle, ces affirmations sont d’un superficiel vraiment désespérant. Ne nous en préoccupons donc pas outre mesure. Cherchons plutôt à déterminer sous quelle forme doit se présenter l’appropriation par tous de la richesse sociale ; essayons de préciser la tendance de la société moderne et, en nous appuyant sur cette base, essayons de découvrir quelle forme peut prendre l’expropriation lors de la prochaine révolution.


III


Nul problème n’a plus d’importance, et nous convions tous nos camarades à l’étudier sous toutes ses faces et à le discuter sans cesse en vue de la réalisation