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Page:Kropotkine - La Grande Révolution.djvu/473

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XLII

CAUSES DU MOUVEMENT DU 31 MAI


Chaque jour, pendant les trois premiers mois de 1793, la lutte entre la Montagne et la Gironde s’envenimait davantage, à mesure que trois grandes questions se posaient devant la France :

1o Abolirait-on tous les droits féodaux sans rachat ? Ou bien cette survivance du féodalisme continuerait-elle à affamer le cultivateur et à paralyser l’agriculture ? — Question immense, qui passionnait près de vingt millions de population agricole, y compris ceux qui avaient acheté la masse de biens nationaux saisis chez le clergé et les émigrés.

2o Laisserait-on les communes villageoises en possession des terres communales qu’elles avaient reprises aux seigneurs ? Reconnaîtrait-on le droit de reprise à celles des communes qui ne l’avaient pas encore faite ? Admettrait-on le droit à la terre pour chaque citoyen ?

3o Enfin, introduirait-on le maximum, c’est-à-dire la