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Page:Kropotkine - La Grande Révolution.djvu/507

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Pour toute résistance à cette sauvage prise d’armes, la République n’avait que 2.000 hommes disséminés dans toute la basse Vendée, de Nantes à La Rochelle. Ce ne fut qu’à la fin de mai que les premières forces organisées de la République arrivèrent sur les lieux. Jusqu’alors la Convention ne put opposer que des décrets : la mort et la confiscation des biens pour les nobles et les prêtres qui n’auraient pas quitté la Vendée au bout de huit jours ! Mais qui donc avait la force nécessaire pour exécuter ces décrets ?

Les affaires n’allaient pas mieux dans la région de l’est où l’armée de Custine battait en retraite ; tandis qu’en Belgique, Dumouriez se mettait, dès le 12 mars, en rébellion ouverte contre la Convention. Il lui envoyait de Louvain une lettre (qu’il s’empressait de rendre publique), dans laquelle il reprochait à la France son crime d’avoir annexé la Belgique, d’avoir voulu la ruiner en y introduisant la vente des biens nationaux et les assignats, etc. Six jours plus tard il attaquait les forces supérieures des Autrichiens à Neewinde, se faisait battre par eux, et le 22 mars, appuyé par le duc de Chartres et des généraux orléanistes, il entrait en pour-