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Page:Kropotkine - La Grande Révolution.djvu/653

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LX

LA FIN DU MOUVEMENT COMMUNISTE


Avant le 31 mai, lorsque les révolutionnaires Montagnards voyaient la Révolution arrêtée par l’opposition des Girondins, ils cherchaient à s’appuyer sur les communistes et, en général, sur « les Enragés ». Robespierre, dans son projet de Déclaration des Droits, du 21 avril 1793, où il se prononçait pour la limitation du droit de propriété, Jeanbon Saint-André, Collot d’Herbois, Billaud-Varenne, etc., se rapprochaient alors des communistes, et si Brissot, dans ses attaques furieuses contre les Montagnards, confondait ceux-ci avec les « anarchistes », destructeurs des propriétés, c’est qu’en effet à cette époque les Montagnards ne cherchaient pas encore à se séparer nettement des « Enragés ».

Cependant, immédiatement après les émeutes de février 1793, la Convention prit déjà une attitude menaçante à l’égard des communistes. Sur un rapport de Barère, dans lequel il représentait déjà l’agitation