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tinny, près d'Edinbourg, où pour citer Ronna, « la croissance du ray-grass est activée au point qu'il atteint son plein développement en un an au lieu de trois ou quatre. Semé en août, il donne une première récolte en automne, puis, à partir du printemps suivant, il fournit une coupe de dix tonnes à l'hectare tous les mois, ce qui, dans les quatorze mois, représente plus de 140 tonnes de fourrage vert par hectare[1] ».

À Lodge Farm on récolte de 100 à 130 tonnes de fourrages verts par hectare, après les céréales, et sans nouvelle fumure. À Aldershot, on obtient d'excellentes récoltes de pommes de terre, et à Romford (Breton's Farm) le colonel Hope a obtenu en 1871-72 des récoltes qu'on croirait invraisemblables, de pommes, de terre et de différentes racines[2].

On peut donc dire que, si aujourd'hui on consacre un hectare et plus à l'élevage d'une bête à cornes, et si, en certains endroits seulement, on arrive à élever cinq bêtes à cornes sur deux hectares cultivés en plantes fourragères, prairies et pâturages, on possède déjà dans l'irriga-

  1. Ronna, Les Irrigations, vol. III, p. 67. Paris, 1890.
  2. Le professeur Ronna donne les chiffres suivants (rendement par hectare) : 70 tonnes de pomme de terre, 40 tonnes de bettes, 260 tonnes de betteraves, 275 tonnes de carottes, de 20 à 50 tonnes de choux de différentes espèces, etc. Des résultats des plus remarquables semblent également avoir été obtenus par M. Goppart dans la culture des fourrages verts pour ensilage. Voir son livre, Manuel de la culture des maïs et autres fourrages verts, Paris, 1877.