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la première série à 75 hectolitres, et pour la seconde à 81 hectolitres par hectare. Même les petites graines, hâtives et tardives, donnèrent encore respectivement 63 hectolitres et 56 hectolitres[1].

Le rendement fut donc plus que doublé par la sélection des semences et par leur plantation à vingt centimètres de distance les unes des autres. Dans les expériences de Dessprèz le rendement était en moyenne de 600 grains par grain semé.

Le professeur Grandeau, Directeur de la Station Agronomique de l'Est, a lui aussi, expérimenté depuis 1886 la méthode du Major Hallett, et il a obtenu des résultats analogues. « Dans un sol convenable », écrit-il, « un simple grain de blé peut donner jusqu'à cinquante tiges et cinquante épis, sinon plus, et couvrir ainsi un cercle de trente-trois centimètres de diamètre[2]. »

Mais comme il semble ne pas ignorer combien il est difficile de convaincre les gens des faits les plus simples, M. Grandeau a publié les photographies de carrés, sur lesquels des pieds de

  1. Le rendement en paille était de 105 et 96 quintaux par hectare dans le premier cas, et de 74 et 61 quintaux dans le second cas (Garola, Les Céréales). Dans son article signalé plus haut sur les « Clairsemis », le major Hallett cite une récolte de 97 hectolitres à l'hectare obtenue en plantant les graines en quinconce à vingt-trois centimètres les unes des autres.
  2. L. Grandeau, Études agronomiques, 3e série, 1887-88, p. 43.