Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/251

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jours un très grand nombre de petites, dont le succès est basé sur la variété de leurs produits et leur facilité d'adaptation aux goûts changeants de la mode. C'est surtout vrai pour les étoffes de laine et les étoffes mêlées de laine et coton.

On sait aussi qu'à l'époque de la création des grandes fabriques de cotonnades, les fabricants de machines à filer et à tisser, se voyant sans commandes après qu'ils eurent fourni les machines aux grandes usines, se mirent à offrir leurs machines, à prix réduit et à crédit, aux petits tisserands des villages. Ceux-ci s'associaient alors à trois, quatre ou cinq pour acheter les machines, et ils créèrent ainsi dans le Lancashire toute une région remplie de petites fabriques de cotons, lesquelles subsistent encore de nos jours, sans qu'il y ait lieu de prévoir leur prochaine disparition. Par moments elles sont même très prospères.


D'autre part, lorsqu'on considère les diverses branches de l'industrie textile, (coton, laine, soie, jute, etc.), on voit que si la grande fabrique domine dans la filature et le tissage du coton, du worsted et du lin, ainsi que dans la filature de la soie, — ce qui fait monter la moyenne pour l'ensemble de ces branches jusqu'à 150 ouvriers par fabrique pour le coton, et 267 pour les filatures de lin — les autres industries textiles