Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/42

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des sont exportées en Perse et dans l’Asie centrale[1].

Il est vrai que les qualités les plus fines de coton filé et de fil à coudre doivent encore être importées. Mais les manufacturiers du Lancashire y auront bientôt mis bon ordre : ils vont maintenant installer leurs filatures en Russie. De vastes filatures, fabriquant les qualités supérieures de fil de coton ont été déjà ouvertes en Russie avec l’aide de capitaux anglais et d’ingénieurs anglais, ainsi que des fabriques de fil d’acier fin pour le cardage du coton. Le capital est international et, qu’il y ait des droits protecteurs ou non, il franchit les frontières.

Il en est de même des lainages. Dans cette branche la Russie est relativement en retard. Cependant des établissements où l’on peigne, file et tisse la laine, munis du meilleur outillage moderne, sont construits tous les ans en Russie et en Pologne par des filateurs anglais, allemands et belges, si bien qu’aujourd’hui presque toute la laine ordinaire ainsi que la laine fine, des plus

  1. Les importations annuelles de coton brut atteignent 160.000 tonnes dont 19.000 proviennent de l’Asie centrale et de la Transcaucasie. Ce sont les Russes qui ont introduit dans le Turkestan les premières plantations de coton américain, ainsi que les premiers établissements de triage et de pressage. Le bon marché relatif des cotonnades unies de Russie et la bonne qualité des indiennes ont attiré l’attention du Commissaire britannique à l’Exposition de Nijni Novgorod de 1897 et il en parle assez longuement dans son rapport.