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cette quantité était presque quadruplée en 1877, et elle tripla encore pendant les dix années suivantes : en 1887-1888 elles employèrent 140 millions de kilogrammes de coton brut. Le nombre des filatures passa de 40 à 147, et le nombre des broches de 886.100 à 3.844.300 entre 1887 et 1895. En 1887, cette industrie employait 57.200 ouvriers, et sept ans plus tard, nous en trouvions déjà 146.240. Enfin, en 1908-1909 on trouve 238 filatures en action, possédant 5.943.520 broches et 76.340 métiers, et occupant en moyenne 240.500 travailleurs.

Quant au capital engagé dans les filatures et les presses à coton, il passa de 175 millions de francs en 1882 à 370 millions en 1895. En ce qui concerne l’outillage des filatures, les « blue-books »[1] en font l’éloge, et les chambres de commerce allemandes déclarent que les meilleures filatures de Bombay « n’ont pas grand’chose à envier aux meilleurs établissements allemands ». Enfin deux personnes qui font autorité dans l’industrie du coton, M. James Platt et M. Henry Lee, s’accordent à dire qu’« en aucun autre pays du monde, si ce n’est au Lancashire, les ouvriers ne possèdent autant d’aptitudes naturelles pour l’industrie textile qu’en Hindoustan »[2].

  1. « Livres bleus », recueils de documents publiés par le Gouvernement pour les membres du Parlement.
  2. Schulze Gaewernitz. L’Industrie cotonnière en Angleterre et sur le continent, p. 123.