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Page:Kufferath - Musiciens et philosophes, Tolstoï - Schopenhauer - Nietzsche - Wagner.djvu/245

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sauvées par un chevalier (Tristan et Iseult) ou enfin « le vieux Dieu » (Wotan), après s’être compromis moralement sous tous les rapports, sauvé finalement par un libre-penseur, par un être immoral (Siegfried). « Admirez particulièrement la profondeur de cette dernière vue ! s’écrie-t-il. Compreniez-vous ? Moi, je n’aurai garde de vouloir approfondir. Je préférerais plutôt prouver que dénier les autres enseignements qu’on peut encore tirer des œuvres citées, par exemple que l’on peut être amené au désespoir ou à la vertu par un ballet wagnérien (encore Tannhœuser). »

Tout l’opuscule est farci de traits de ce genre. Bien avant Nietzsche, M. Paul Lindau nous avait donné des parodies vraiment plus spirituelles dans ses Lettres sur l’Anneau du Nibelung, auxquelles M. J. Weber fit jadis l’honneur d’une traduction française[1]. L’auteur du Cas Wagner,

  1. Paul Lindau, Richard Wagner : Tannhœuser à Paris ; L’Anneau du Nibelung à Bayreuth et à Berlin ; Parsifal à Bayreuth, traduit par Johannès Weber. Paris, Hinrichsen et Cie, 1885.