Aller au contenu

Page:L'année sociologique, tome 11, 1906-1909.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

on dirait qu’une partie de la magie maléficiaire et presque toute la nécromancie ressortissent à la confrérie de Beizam boai, tandis que ce sont les Zagareb le, qui seuls fournissent les médecins. — Par une assez curieuse inconséquence, M. Haddon, qui rattache la divination à la magie, n’en parle qu’à propos de la religion (p. 261, sq.), pour nous signaler, entre autres choses, un bien curieux procédé de divination à l’aide d’une sorte d’autel-carte (p. 262) où le mouvement des animaux épiés décèle le mouvement des événements.

Les rituels funéraires sont ceux du double enterrement, dans le cas des adultes seulement. Une partie en est presque toujours collective, parce qu’elle nécessite la présence de toutes sortes de parents, et des visites de presque toutes les confréries qui honorent la mort de leurs rites et de leurs chants. Ces faits sont vraiment superposables aux honneurs rendus par le Tubuan et le Duk Duk en certaines parties de la Mélanésie.

Nous ne faisons que mentionner d’intéressants cultes secondaires (p. 274, sq.), et la collection de contes et de mythes. Quelques-uns n’ont pas été, à notre avis recueillis avec assez de soin : la fin du conte 3 (p. 5) pourrait être rendue compréhensible en renversant l’ordre de certaines phrases.

M. M.


R. PARKINSON. — Dreissig Jahre in der Südsee. Land und Leute, Sitten und Gebrauche im Bismarck Archipel und auf den Deutschen Salomoinseln. Stuttgart, Strecker, Schröder, 1907, XXII-876 p., in-8o.

M. Parkinson est depuis longtemps connu par ses observations sur les Mélanésiens, ceux du sud du Nouveau-Mecklem-bourg, (alias, Nouvelle-Irlande), ceux du nord de la Nouvelle-Poméranie (alias, Nouvelle-Bretagne ; car on sait que le gouvernement allemand a éprouvé le besoin de changer des noms consacrés par un usage géographique de plusieurs siècles). Il a publié aussi un travail sur les îles allemandes de l’archipel des Salomon, dont nous avons rendu compte ici (Année, III, p. 340). Le présent ouvrage recueille et ces observations anciennes, et celles que M. Parkinson y a ajoutées. Surtout il s’efforce d’arriver à un tableau d’ensemble des sociétés mélanésiennes et des quelques sociétés d’origine polynésienne ou micronésienne qui peuplent les possessions alle-