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Page:Lénine - La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky, 1921.djvu/121

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férence aux communes et aux associations, en les plaçant en premier lieu.

Avec les paysans, jusqu’au bout de la révolution démocratique bourgeoise, avec les éléments pauvres prolétariens et demi-prolétariens de la classe paysanne, en avant vers la révolution socialiste ! Telle a été la politique des bolchéviks et telle est l’unique politique marxiste.

Mais Kautsky s’embrouille, il n’est pas une question qu’il pose convenablement. D’une part, il n’ose pas dire que les propriétaires devraient se séparer des paysans sur la question du partage égal, car il sent l’absurdité d’une semblable rupture (du reste, en 1905, avant d’être renégat, Kautsky lui-même préconisait nettement et clairement l’alliance des ouvriers et des paysans comme une condition du triomphe de la révolution). D’autre part, il cite complaisamment les insanités libérales du menchévik Maslov, qui « démontre » le caractère utopique et réactionnaire de l’égalité petite-bourgeoise au point de vue du socialisme, et il passe sous silence le caractère progressiste et révolutionnaire de la campagne petite-bourgeoise pour l’égalité, pour le nivellement, au point de vue de la révolution démocratique bourgeoise.

Il en résulte chez Kautsky un imbroglio sans fin : remarquez que Kautsky, en 1918, insiste sur le caractère bourgeois de la révolution russe. Le même Kautsky, en 1918, s’écrie : « Ne sortez pas de là ! » Et en même temps il voit, « dans une certaine mesure, du socialisme » (pour la révolution bourgeoise) dans la réforme petite-bourgeoise qui remet aux paysans pauvres de petits lopins de terre (c’est-à-dire dans la tendance du partage égalitaire) !