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Page:Lénine - La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky, 1921.djvu/89

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Le socialiste, le prolétaire révolutionnaire, l’internationaliste, raisonne autrement : le caractère de la guerre, réactionnaire ou révolutionnaire, dépend, non pas de savoir qui a attaqué et sur quel territoire se trouve « l’ennemi », mais de savoir quelle classe mène la guerre et quelle politique la prolonge. Si la guerre est une guerre impérialiste réactionnaire, c’est-à-dire entre deux groupements mondiaux de la bourgeoisie réactionnaire, spoliatrice et impérialiste, toute bourgeoisie, même celle d’un petit pays, se rend complice d’un brigandage, et mon devoir, ma tâche de représentant du prolétariat révolutionnaire est de préparer la révolution prolétarienne mondiale, comme seule planche de salut contre les horreurs de la guerre mondiale. Ce n’est pas au point de vue de « mon » pays que je dois raisonner, (il faut laisser cela aux malheureux crétin, au bourgeois nationaliste, qui ne comprend pas qu’il est un jouet entre les mains de la grande bourgeoisie impérialiste), mais au point de vue de ma participation à la préparation, à la propagande, à l’accélération de la révolution prolétarienne universelle.

Voilà ce que c’est que l’internationalisme, voilà quel est le devoir de l’ouvrier révolutionnaire, vraiment socialiste et internationaliste. C’est l’a b c que le renégat Kautsky a oublié. Mais, où son apostasie apparaît mieux, c’est quand, de la tactique qu’il approuve des nationalistes petits bourgeois (menchéviks en Russie, longuettistes en France, Turati en Italie, Haase et Cie en Allemagne), il passe à la critique de la tactique bolchéviste :

« La révolution bolchéviste a été faite dans l’hypothèse qu’elle serait le point de départ de la révolution générale européenne, et que l’initiative hardie de la