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Page:Léo Taxil - Les trois cocus.pdf/119

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LES TROIS COCUS

Mme Mortier interrompit sa domestique :

— Églantine, vous me ferez le plaisir, je vous le répète, de vous confesser à monsieur l’abbé Chaducul.

— Bien, madame, répondit la bonne, voyant qu’il n’y avait pas à regimber.

L’abbé esquissa un sourire :

— Mon enfant, je vous attendrai demain matin chez moi pour votre première confession.

Il salua alors la présidente et sortit gravement.

Dans le vestibule, il se croisa avec Laripette, à qui Églantine venait d’ouvrir et qui se faisait annoncer.

Au nom de Robert, la présidente parut vivement contrariée.

— Dites à ce monsieur que M. Mortier n’y est pas, que je n’y suis pas, que personne n’y est…

— Mais, madame, il dit qu’il attendra, et que ce qu’il a à apprendre à M. le président est d’une extrême importance…

— Il veut parler quand même à mon mari ?

— Oui, madame.

— Faites-le entrer, alors, et dites-lui que madame Mortier consent à le recevoir en attendant que M. le président soit de retour.

— Bien, madame.

— Quelle tuile ! murmura la présidente, se parlant à elle-même.

Quand Robert se trouva seul en présence de Marthe, et que, voulant exposer sa requête, il leva les yeux sur elle, il fit un saut en arrière et ne put retenir ce cri :

— Madame Chandler !…

— Chut, monsieur Robert !… De grâce ! supplia la présidente.