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Page:Léo Taxil - Les trois cocus.pdf/237

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LES TROIS COCUS

— Comme la mienne… Je l’ai tâtée…

— Oui, c’est un miracle : un être non surnaturel n’aurait pas pu être dans nos deux chambres à la fois.

— Ah ! quel bonheur !

— Quelle joie !

— Je tressaille encore de plaisir !

— Cette fois, bien sûr, le démon n’est plus en moi, puisque notre vénéré Pie IX a daigné me visiter… Mon âme glorifie le Seigneur !…

— Il m’a donné les baisers de l’amour divin…

— Moi aussi, il m’a témoigné toute sa tendresse…

— Ô ma chère sœur, je n’oserai jam ais te dire jusqu’à quel point s’est manifestée sa bonté…

— Ni moi non plus… C’est un secret béni que j’enfouis au plus profond de mon cœur !

— Scholastique, je suis bien heureuse !

— Je suis bien heureuse, sœur aimée !

— Je n’oublierai jamais les ineffables joies de cette apparition.

— Toujours cette sainte nuit restera gravée dans ma mémoire.

— Ô Scholastique !

— Ô Irlande !

Et les deux sœurs, versant des torrents de larmes d’allégresse, se jetèrent dans les bras l’une de l’autre.



3.