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LES TROIS COCUS


CHAPITRE XXXIV

LE JOUR DU KRACK


Bien des semaines se sont passées. Les pèlerinages ont quitté Lourdes. Nous sommes en janvier 1882.

M. Paincuit a creusé profondément sa cave et n’a pas réussi à découvrir son trésor. Si le propriétaire savait qu’il a gratté en de certains endroits jusqu’au-dessous des fondations, au risque de compromettre la solidité de l’immeuble, bien sûr il lui intenterait un procès.

Néostère n’a pas perdu confiance, toutefois : il attend que la Providence jette sur son chemin le nègre sans lequel le trésor restera toujours caché.

M. Mortier et le colonel ont fait excellent accueil à leurs femmes, qui ont raconté en termes émus les merveilles de Lourdes.

Groussofski est toujours l’aumônier des demoiselles Duverpin.

Chaducul et le curé de Saint-Germain, qui n’ont rien compris au miracle de la bosse fondue, lui ont demandé l’explication, et l’aumônier leur a raconté son truc, sans parler néanmoins de Laripette, et en s’attribuant tout le mérite de la combinaison.

Les deux collègues sont ravis.

— Mon garçon, dit Huluberlu, vous irez loin.

— Vous finirez dans la peau d’un évêque, ajoute Romuald.

Ainsi qu’on le voit, ils n’ont pas gardé rancune à Groussofski de son abominable farce de Lourdes.

Les Maçonnes de l’Amour ont été très satisfaites de leur voyage, d’autant plus que de Lourdes elles sont allées à Fontarabie, qui est à deux pas. Là, il y a un casino, avec toutes les distractions de Monaco, comme dit le prospectus.

Il est reconnu que les jeunes personnes de mœurs légères ont de la chance à la roulette. Ces demoiselles gagnèrent donc beaucoup d’argent.

Laripette, sitôt le départ, de Ship Chandler, s’est empressé