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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome I.djvu/53

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DE KANG-HI.

lis des eaux, le superbe lyen-hoa, et ceux de nos arbres dont le port est si majestueux, et le feuillage si agréablement varié. Ah ! ma sœur, te souviens-tu de cette retraite charmante, de ce petit pavillon posé sur le haut d’un rocher qui domine le lac à l’extrémité du jardin de mon pere ? Combien de fois ne nous sommes-nous pas amusées, dans notre enfance, avoir les dociles oiseaux-pêcheurs nous apporter le produit de leurs vols, tandis que les paysans du voisinage, la tête affublée d’une citrouille, attrapoient des oiseaux aquatiques, dupes de cette grossière supercherie ? Ces scenes à la fois romantiques et animées ne se retrouvent point ici : on n’y voit que des champs monotones et quelques arbres épars, parmi lesquels j’ai cru cependant reconnoître le mûrier.

Je te dirai peu de choses des habi-