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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/16

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— Eh bien ! madame, puisque vous daignez m’honorer de votre entière confiance, je vous dois à mon tour un aveu qui pourra vous faire juger combien vous êtes aimée de monsieur l’abbé, en même temps qu’il vous fera connoître l’excès de vos cruautés.

Je ne puis mieux vous dépeindre l’amour de monsieur l’abbé que par la quantité de présens dont il m’a gratifiée, et du foutre qu’il a répandu, depuis qu’il a le bonheur de vous être agréable, et cela dans le but, comme je ne vous l’ai pas laissé ignorer, de tâcher d’adoucir en sa faveur « votre âme tigresse ou sa chère lionne. » Ce sont là les expressions les plus familières par lesquelles il vous désigne. Mais il y a un trait de sa façon, que j’avois résolu d’ensevelir, et que même j’ai bien de la peine à vous confesser entièrement. Le voici : Toutes les fois qu’il s’est présenté pour me prier de l’admettre auprès vous, et que vous avez jugé à propos de le voir ; à l’instant même, et cela, depuis le commencement de votre connoissance, il est tout à coup entré dans des transports, dans des convulsions, dans des frénésies si étranges, que, s’en prenant tout de suite à son vit, il l’a saisi d’une main, et à grands coups de poignets, il l’a