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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/42

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pour avoir l’air de ne pas ressembler au reste des femmes ; bref, pour ne pas me contredire, elle révoque en doute la vérité de mon assertion. Eh ! je le lui pardonne ainsi qu’à toutes celles qui sont tentées de se mettre en son parti, comptant que dès que le secret de la beauté en question sera dévoilé, elles se rangeront à mon avis et s’émerveilleront peut-être, d’un commun accord, au sujet de cette invention qui, sans contredit, connue de quelques-unes, mérite d’être adoptée par toutes.

Madame Conlêché, très joliment gratifiée par cet enfant malin, qui est le dispensateur des grâces et de la beauté, des dons précieux et inestimables qui les caractérisent, est propriétaire d’une taille svelte parfaitement bien dessinée, des formes les plus heureusement prononcées ; des traits réguliers du pinceau le plus séduisant, de la sensibilité dans leur ensemble, une langueur quasi permanente dans les yeux ; voilà des armes plus qu’il n’en faut pour tout conquérir, et c’est là l’heureux partage de cette Laïs moderne.

Oserai-je détailler des charmes plus secrets, plus attachans sans doute, qui ne mériteroient pas moins que les autres d’exercer les crayons et la touche moelleuse des maîtres en l’art de peindre.