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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/45

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Ô ! Marie-Antoinette ! digne épouse du bon Louis ; souveraine des cœurs qui connoissent les charmes de ta jouissance céleste ; sublime Priapine, n’en sois point jalouse. Je poursuis :

Non loin d’un cou d’ivoire, un peu au-dessous, on admire deux petits sommets mouvans l’un à côté de l’autre, mais assez distans pour n’avoir aucune communication trop immédiate entre eux ; on les prend volontiers, au premier coup d’œil, pour deux blocs de marbre blanc ciselés, arrondis par le divin sculpteur, ce fabricateur insigne des instrumens chéris de la volupté ; mais dès que les sens sont parvenus à s’assurer de la réalité par le tact ou par un regard plus réfléchi, la vue et la main ne peuvent être plus longtemps abusés ; celle-ci, par une chaleur vivifiante, et l’autre à l’aspect d’un mouvement perpétuel qui, semblable au balancier d’une horloge, appelle à chaque instant l’heure du plaisir ; et l’on reconnoît bientôt deux tétons brûlans, surmontés chacun d’un bouton de rose. Au-dessous de ces deux monts, dont la blancheur, la rondeur, la dureté, la mobilité seroient seuls capables d’exalter l’indifférence même, est une coupe dans laquelle les dieux seroient jaloux de boire le nectar : c’est ce que le

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