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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/77

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ler dans la résistance entière que je viens d’essuyer ; car ne m’ayant donné aucune raison de son refus, j’induis de là qu’elle auroit eu honte de m’avouer la véritable cause de celui dont elle s’est rendue coupable, au mépris de nos sermens ; et je juge à votre chagrin que pareille chose vous est arrivée.

— Ah ! reprend celui-ci, je reste moins étonné de son procédé indigne, puisqu’elle vous le fait partager ; mais je ne puis tomber d’accord avec vous qu’un prêtre ou laïc, soit réfractaire, soit constitutionnel, ait pu rien changer à ses principes. Je connois trop la trempe de son caractère ; la volupté en étoit le souverain mobile, elle n’existoit que pour jouir, et elle avoit reconnu que la première des jouissances et la plus parfaite n’avoit sa source que dans le mélange, la réunion intime des deux sexes.

Elle s’étoit choisi trois athlètes pour lutter alternativement, et remporter trois victoires contre une, sur chacun d’eux ; et voilà que, tout à coup, démentant ses principes, son caractère, elle renonce à ce plaisir qui fut sa suprême loi, et qu’elle a reconnu ne pouvoir être mieux senti qu’en le distillant dans trois différens alambics, où elle en