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Page:L’École des biches, 1863.djvu/170

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DIXIÈME ENTRETIEN

marie.

Voilà un aveu peu galant pour toi, surtout d’un homme qui paraît tant t’aimer.

caroline.

Pour dire l’entière vérité, c’est moi qui l’y ai un peu poussé à cet aveu. J’ai voulu avoir le cœur net de sa nouvelle froideur dans nos rapports intimes, froideur à laquelle il ne m’a pas habituée.

marie.

Et tu ne lui as pas fait une scène ?

caroline.

À quoi bon ! J’aurais craint de tout gâter et même de compromettre notre liaison. Le comte a horreur des scènes, et ma jalousie réelle ou apparente, en le froissant, l’eût excité davantage.

marie.

Que comptes-tu donc faire ?

caroline.

Laisser passer cette fantaisie, en ne m’y opposant pas.