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Page:L’Érotin - L’Amour paillard, 1941.djvu/128

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nait évident que Bertrand arriverait à ses fins. Un rude coup d’ombrelle l’atteignit sur les reins, au moment où il s’apprêtait à se ruer sur Lina, trahissant l’intention de se rendre. C’était La Férina, sa maîtresse, qui entrait en scène, et qui, moins complaisante que Jacques, ne permettait pas à l’infidélité de se commettre. L’ombrelle se relevait pour appliquer un second coup, Bertrand furieux se retourna, et voyant à qui il avait affaire, cria :

— Quoi, c’est vous ! En voilà une raide ! De quoi vous mêlez-vous ?

— Un peu de ce qui me regarde, il me semble ! Puis, il est honteux de vouloir baiser une femme qui refuse de se laisser faire ! Et vous avez un rude toupet, vous qui prétendez m’adorer.

— Vous m’embêtez ! Je vous adore quand ça me plaît, et j’entends adorer ailleurs quand ça me dit.

— Vous êtes un goujat ! Vous adorerez où ça vous dira, mais plus de mon côté.

— Allons donc, vous vous fâcheriez après m’avoir régalé de votre méchant coup d’ombrelle ! Nous disputons dans le vide, ma chère Marguerite, pardonnez-moi mes vilains mots, je vous pardonne votre intempestive violence.