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Page:L’Érotin - L’Amour paillard, 1941.djvu/48

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la… farce avec les autres.

Il eut une larme à l’œil ; mais la détente survenait, les deux femmes trahissaient moins d’emportement, bien mieux elles paraissaient s’intéresser à ses paroles, il comprit qu’il pouvait se risquer, et il murmura :

— Le jeu vous eût été bien plus agréable, si vous l’aviez pratiqué d’après notre expérience. Ainsi, par exemple, tandis que vous baisiez votre amie avec le godemiché, croyez-vous que vous n’auriez pas mieux joui, si j’étais intervenu pour vous planter ce joli petit oiseau dans le trou du cul ? Avouez qu’il se présente mieux que votre imitation en caoutchouc ?

— Il fallait l’essayer, grand nigaud.

— L’occasion est-elle perdue ?

— Tout à fait, répliqua sèchement La Férina. Je ne sonnerai pas, mais vous allez vous retirer tout de suite. Je ne puis pas vous donner des nouvelles de votre femme ; mais rendez-vous chez M. Gressac, rue de Longchamps, c’est avec lui qu’elle est partie d’ici, et il doit être furieux qu’on l’ait plaqué. Il vous aidera peut-être. Maintenant, filez, je ne veux pas vous voir davantage. Je suis meilleure que je ne le devrais.