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Page:L’Étourdi, 1784.djvu/272

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L’ÉTOURDI.


Je m’agite… Je verſe un torrent de larmes amoureuſes… & je meurs à mon tour.

À peine la toile était-elle baiſſée que la mere parut, en me demandant ſi j’étais content de ſa fille… Oh ! qu’elle a les geſtes beaux ! m’écriai-je, qu’elle ſent bien le rôle qu’elle joue !… Qu’elle ſait bien donner de l’ame à la paſſion !… Voyez, Madame, elle eſt encore toute agitée du dernier coup de théâtre… Je ne mentais pas, Zaïre était comme éperdue égarée des plaiſirs qu’elle avait éprouvée. En effet, dit la bonne femme, je trouve ma fille comme hors d’elle-même : mais que je regrette de n’avoir pas vu le dernier coup de théâtre, cela doit être ſublime… Oh ! c’eſt un ſuperbe moment, répondis-je ; n’êtes-vous pas de mon avis Mademoiſelle ? Oui, Monſieur.