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Page:L’Étourdi, 1784.djvu/278

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L’ÉTOURDI.


que lui eſt-il arrivé ? — E ché Madame ne ſait pas queſto malhourous accident. — Vous me faites trembler. — Effendo ſtato allé védéré ouna courſa àlla plaina des ſablons, era montato ſour oun cavalo ſouperbo, ma oun poco rétif. Il cavalo prit pour ſe cabra, & ſe renverſa ſour Mylord, é li caſſa la couiſſe. — Ciel ! quelle malheureuſe chûte ! Elle me fait doutant plus de peine qu’elle aura ſans doute augmenté la mélancolie qui le dévore. — E véro, è per ché io ſono ſouvent allé al ſouo hôtel, faré de la mouſique per diſſipar ſon chagrin. — Rien, en effet, n’eſt plus propre que la muſique pour diſtraire & chaſſer les idées noires. Il me ſouvient que Mylord l’aime beaucoup, je l’aime auſſi infiniment ; j’eſpere que Vous donnerez dans cette ville concert, & que j’aurai le plaiſir de vous entendre. — Cela m’eſt impoſſible, Madame, per ché io parto queſto note, per ritournar auprès del ſoua Alteza, mon maeſtro, lou Grand-Douc. Io ſono ſolamenté venouto ici per vous donar des nouvelles del Signor Gordon qui m’en