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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/185

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Et ce tendre soupir, cette langue qui se donne !
Je jouis par terre, Dieu ! si je ne te fous.

SUR LE MÊME SUJET

Celui qui a la goutte ne souffre pas
Autant que j’ai souffert pour cette femme,
La première nuit qu’avec son mari
Elle est allée se coucher, pour qu’il la foute.

Comme quelqu’un qu’on bâtonne et qui crie tout à coup,
Ainsi à tout moment je criais : « Oh ! Dieu !
« Voici que ce chien me l’enfile ! oh ! le fils
« De grosse putain ! il le lui a cassé ! »

Je me la figurais nue, pour respirer,
Et imaginant tout ce qu’elle a de plus beau,
Je lui flanquais en idée quelque saccade ;

Mais à rien ne me servait, et tout bonnement,
Pendant qu’Amour me sonnait la chamade,
À son odeur je me suis manuélisé.


BON MOYEN DE SE VENGER

Madrigal

Qui veut tirer de son ennemi
Une crudelissime vengeance
Je lui enseigne une recette,
Qu’il ne trouverait pas mieux :