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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/192

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Pour amuser leur cas, derrière ces fameuses portes,
On verrait cette grande Cour transformée
En Palais du rire et de la joie.

Pour le dire, si au monde il n’y avait eu
La Moniche que si fort estima Samson,
Aux Philistins il ferait encore la guerre.

La Moniche a été aimée de Salomon,
Et il foutait si volontiers,
Qu’à ses ordres il avait mille Moniches et plus.

MÊME SUJET. VII.

À ses ordres avait mille Moniches, et plus,
Quelque autre Empereur, ai-je lu,
Et il estimait plus ce gentil pertuis,
Que d’avoir sur la tête mille couronnes.

Qu’est-ce que fit donc Louis de Bourbon ?
Il en faisait venir, pour son déduit,
Du fin fond du Monde, parce qu’à son oiseau
Ne suffisaient point celles de son pays.

Jamais ne s’est trouvé Prince ni Monarque
Qui se soit contenté de la Reine seule,
Eux aussi savent bien enfiler des putains.

Et ce caprice qui tous nous bouleverse,
Fait également que le cas princier va
Plus qu’en Moniche royale, en concubine.