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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/202

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


Je pleure sur vous, non seulement
De ce que votre corps ne soit plus avec nous,
Mais je pleure aussi de ce que vous n’êtes plus rien ;

Car si vous étiez quelque chose, je suis sûr
Que vous m’aviseriez fidèlement
Si j’ai dit vrai touchant le Paradis.


CONSEILS AUX PUCELLES

Canzone

Pucelles, maintenant que vous êtes bonnes,
Ne vous maniez pas la moniche,
Mais faites-vous bien enfiler ;
Quand cela vous démange,
Faites-vous mettre tout entier
Le cas d’un joli garçon,
Et faites-le bien frétiller.

Trouvez un bel oiseau,
Qu’il soit long, qu’il soit beau,
Et gros en quantité.
Remuez, quand vous l’avez dedans,
Un tantinet le derrière ;
C’est le plus beau passe-temps
Qu’on ait jamais essayé.

Laissez-vous chatouiller
Jusqu’à ce que vous le sentiez jouir,
Jusqu’à ce que vous le sentiez sortir.
Quand un bel oiseau vous fout,
Vous éprouvez un grand plaisir,
Vous en rendez l’âme,