Aller au contenu

Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
72
L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Et j’en trouve la raison,
J’en découvre le pourquoi.

Fameuse est l’Amérique,
Par ses richesses et par son or,
Mais bien plus qu’un gros trésor
Cet endroit-là est riche.

Si tu t’en vas te promener
Je marche derrière ta croupe,
Et du cher bossoir de poupe,
Je fais en sorte de rester voisin.

Je ressemble à un petit chien
Que, en proie à la crainte,
Derrière son maître
On voit cheminer.

Si je vois dans un tableau,
Avec un noble artifice,
Peinte cette partie-là,
Je m’arrête avec plaisir.

Me vient alors à l’esprit,
Ton joli cul, Ninetta,
Et ma pensée chemine
De la fiction au réel.

Si tu voulais, ô Nina,
Me faire une politesse,
Le moyen de me rendre heureux,
Mon cher bien, ce serait

De feindre d’entrer en colère,
De ne pas me regarder en face,