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Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/144

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136 L’ALCORAN.  

pechez. O Décurions des hommes & des Demons, n’avez vous pas veu mes Prophetes & mes Apoſtres de voſtre nation qui vous ont fait voir mes miracles ? qui ont preſché mes commandemens, & le jour du Jugement ? Ils reſpondront qu’ils ont veu les Prophetes & les Apoſtres, mais que la vie du monde les a rendus ſuperbes & advoüeront d’avoir eſté meſchans. Dieu ne ruinera pas la Meque pour l’injuſtice qui s’y commet juſques à ce qu’il ait envoyé un Apoſtre à ſes habitans pour leur enſeigner ſes commandemens, chacun ſera puny ſelon ſes œuvres, ſon Seigneur ſçait tout ce que la monde fait ; il n’a pas beſoin de ſon peuple, il eſt tout miſericordieux, il vous peut exterminer ſi bon luy ſemble & eſtablir un autre peuple en voſtre place comme il vous a eſtably en la place de ceux qui vous ont precedés ; ſi vous ne vous convertiſſez, vous n’eviterez pas les tourmens de l’Enfer; Dis leur, faites comme vous l’entendez, je me comporteray comme je l’entendray, vous cognoiſtrez à la fin ceux qui auront bonne part en l’autre monde. Perſonne ne donnera ſecours aux Idolatres, ils offrent à leurs Idoles une partie des fruits que Dieu a crées, & diſent ſuivant leurs penſées, voila noſtre Dieu : Ces ſacrifices n’arrivent pas à Dieu, leur idolatrie a eſté cauſe que pluſieurs d’entr’eux ont ſacrifié leurs propres enfans à leurs faux Dieux, ils les ont perdus, & ſe ſont embrouillez en leur religion, ce qu’ils n’auroient pas fait ſi Dieu ne l’avoit permis; Eſloigne toy